Knezovich, Stephen, titre inconnu, papiers collés, lespapierscolles.wordpress.com
Il existe d’ores et déjà de nombreuses initiatives, mais elles restent malgré de nombreux efforts, marginales, malheureusement insuffisantes, et souvent déconnectées les unes des autres. La tâche est grande, il faut reprendre le témoin là où les expérimentations collectives/participatives précédentes nous le transmette, et tenter de travailler de concert, non pas pour adapter la production industrielle au réchauffement climatique, mais bel et bien pour saisir l’opportunité de changer de paradigme, de résoudre une partie des problématiques héritées de la modernité.
Toutes ces démarches procèdent de différents acteurs intervenants à différentes échelles. Le rôle de chacun d’entre eux est d’avantage de se battre pour gagner la «bataille culturelle», que de se gonfler d’illusion en pensant résoudre tous les enjeux à lui seul. Pour accomplir ce changement sociétal, il est nécessaire de précéder les politiques publiques, en tentant de leur donner une direction depuis la société civile. Cela ne sera pas suffisant pour endiguer le réchauffement climatique, mais ce sera une contribution conséquente. Plus que cela, c’est l’opportunité de transformer notre univers, d’en résoudre certaines crises profondes.
Chère Grand-mère,
Nous naviguons. Le nouveau monde est en vue, mais personne ne sait ce que nous allons y trouver. Il n’y a pas de solution clés en main, pas de doctrine miracle, seulement la volonté de parvenir à un objectif : s’adapter. Souviens toi d’Antonio Machado, le poète républicain qui sifflait joyeusement après avoir perdu la guerre d’Espagne, parmi les colonnes de républicains marchant vers l’exil. Il savait qu’au delà de la défaite, de l’incertitude, le fatalisme n’existait pas. Seul comptait la volonté de chacun de modeler son destin.
Il écrivait (1):
"Caminante no hay camino
Todo pasa y todo queda,
pero lo nuestro es pasar,
pasar haciendo caminos,
caminos sobre el mar.»
(…)
"Caminante, son tus huellas
el camino y nada más;
caminante, no hay camino,
se hace camino al andar."
"Toi qui marches, il n’y a pas de chemin
Tout passe et tout reste,
mais notre propre est de passer,
passer en faisant des chemins,
Des chemins sur la mer."
(…)
"toi qui marches, ce sont tes traces
qui font le chemin, rien d’autre
toi qui marches, il n’y a pas de chemin,
le chemin se fait en marchant."
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(1) Machado, Antonio, "Champs de Castille / Poésies de la guerre / Solitudes, Galeries et autres poèmes", 1981 (date de l'édition du recueil), Gallimard
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